lundi 24 novembre 2014

Parlons un peu littérature

J'ai menti.
Ce nouvel article n'est, finalement, pas le live report du concert de Lenny Kravitz.
A la vérité, bien que celui-ci soit rédigé, il séjourne bien au chaud, dans les brouillons.
Pourquoi ne pas le publier, pourront penser certains (les rares) d'entre vous qui lisent ces lignes.
Parce que pour l'instant, je vais faire mon égoïste et le garder pour moi... :þ Enfin c'est aussi parce que je veux le relire et le compléter au besoin ; il ne devrait donc, a priori, pas (trop) tarder !

Il est en revanche autre chose que je souhaite partager dans l'immédiat, c'est mon coup de cœur littéraire,  pour un auteur : Haruki Murakami.
Je dois avouer que je n'ai découvert ses écrits qu'assez récemment -depuis combien de temps exactement, je ne saurai le dire mais probablement un an et demi, voire un peu plus ? - après avoir lu la trilogie 1Q84, que mon beau-frère m'avait prêtée. J'avais été, dès lors, séduite par le style et ai plongé dans l'histoire de Tengo et Aomame, dévorant les trois tomes.
Il faut avouer que la traduction française est d'excellente facture. Je pense que l'univers est parfaitement retranscrit. 
Et qu'est-ce que l'univers de Haruki Murakami ? Son écriture est très limpide, aérienne et de ce fait agréable à lire. Ses histoires, si elles sont ancrées dans une réalité bien définie et représentative du Japon, comportent toujours une part d'irréel, de fantastique. Celle-ci est par ailleurs bien souvent prétexte à un message plus symbolique au sein de l’œuvre, permettant aux personnages de se transcender. C'est, du moins, ainsi que je le perçois.
Les personnages des romans de Murakami sont surprenants d'authenticité ; il m'est aisé de me rapprocher de ces derniers (certes, pas tous, et pas dans tous les romans), ce qui est somme toute chose peu fréquente dans mes lectures que je parcoure habituellement d'un regard totalement extérieur. Aussi, il est agréable de pouvoir s'identifier à ces protagonistes, qui portent en eux une certaine sensibilité, parfois  accrue, parfois sous-jacente.
La lecture de ces œuvres pourra en rebuter certains, d'autant plus que celles-ci se terminent la plupart du temps de façon abrupte, laissant une impression d'inachevé. De nombreux points restent en suspens, et Murakami semble apprécier laisser à son lecteur libre cours à son imagination et interprétation quant à ces nombreux éléments, par ailleurs souvent décrits poétiquement ou métaphoriquement.
Pour ma part, cette volonté de l'auteur de laisser à ses lecteurs le libre arbitre ne me gêne pas du tout. Au contraire, j'apprécie grandement cet aspect, même s'il peut paraître parfois un peu frustrant concernant certains éléments (*SPOIL* dans 1Q84 notamment, j'aurais aimé en savoir plus sur les Little People */SPOIL*), c'est en général un exercice intellectuel bienvenu que d’échafauder des théories sur le(s) sens et messages qu'a voulu transmettre l'auteur.
Enfin, je pourrais parler des heures de mon intérêt pour les romans de Murakami, mais plutôt que de m'étendre sur le sujet, je préfère le clore sur une citation du dernier roman que j'ai lu, Les Amants du Spoutnik. J'aurais pu choisir d'autres passages, mais celui-ci est assez représentatif du roman, dont les personnages, s'ils gravitent les uns autour des autres (tels des satellites, des Spoutniks), éprouvent chacun de l'amour unilatérale à l'égard d'un(e) autre et sont emprunts d'une profonde solitude :

"Pourquoi sommes-nous si seuls ? me demandai-je. Pourquoi est-il nécessaire que nous soyons si seuls ? Tant de gens vivent dans ce monde en attendant quelque chose les uns des autres, et ils sont néanmoins contraints à rester irrémédiablement coupés des autres. Cette planète continue-t-elle de tourner uniquement pour nourrir la solitude des hommes qui la peuplent ?"

Ah... j'adore ♥
Pour peu que vous aimiez des œuvres empruntes de poésie et de mélancolie, je ne peux que vous conseillez la lecture des romans de Haruki Murakami. Le dernier en date - L'Incolore Tsukuru et ses années de pèlerinage -, que je n'ai pas encore eu l'occasion de lire, est par ailleurs apparemment l'un des plus accessibles ; certainement un bon ouvrage pour commencer !

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