lundi 30 décembre 2013

Raggedy man, goodnight.

Me voilà de retour, entre deux fêtes de fin d'année !

Et si j'ai décidé de poster en cette période chargée, c'est pour vous donner mon avis sur le tant attendu épisode de Noël de Doctor Who, qui met un terme à l'ère de Twelve : The Time of the Doctor.


Alors, cet épisode valait-il toutes ses attentes ?
En ce qui me concerne, le constat est en demi-teinte pour The Time of the Doctor, et la sortie de Matt Smith aurait pu être beaucoup mieux (et il le méritait).

Soyons clair, ce n'est pas un mauvais épisode, mais j'en attendais beaucoup plus : plus de moment épiques, plus d'émotions... bref, plus de tout... sauf PEUT-ÊTRE de bavardages !

Le bavardage, voilà ce qui a fait perdre de sa grandeur à cet épisode. Steven Moffat nous l'a prouvé depuis qu'il est aux commandes, il aime les histoires trop compliquées mais il délivre parfois des solutions trop hâtivement, et souvent -il faut l'avouer- Twelve s'en est sorti avec une petite pirouette, ou bien nous avions une explication du style "mais si, je le savais voyons, et je vous explique tout comme si c'était évident *captain obvious*".
Alors, certes, c'est devenu un trait de caractère au docteur de Matt Smith, mais tout de même ! (je ne pense pas être la seule à avoir été saoulée par l’imbroglio créé autour des Pond et River dans la saison 6, par exemple ¬_¬).
Dans the Time of the Doctor, beaucoup de choses sont expliquées ainsi en vrac : ce que le Doctor avait vu dans sa chambre dans God's Complex, une explication pour les régénérations (bon là, si on sait compter on le savait déjà ceci dit) et pour les nouvelles régénérations (mouais bon, je ne suis pas convaincue...).
Le docteur défend la ville de Christmas, sur Trenzalore, corps et âme des centaines d'années durant, et pourtant, on voit très peu de scènes d'action puisqu'elles s'effacent au profit de dialogues explicatifs divers, et finalement on a l'impression que nombre d'ennemis du docteur sont plus ridiculisés qu'autre chose par des apparitions cameo (les pauvres weeping angels méritaient mieux qu'une scène où ils sont ensevelis sous la neige, hm) ou du moins sous exploités. 
Il n'y a que les Cybermen, les Daleks (heureusement) et les Silents, qui sont un peu plus importants, mais quand même sous exploités. C'est dommage,  car on avait eu la preuve par le passé que l'on pouvait avoir plusieurs vilains traités de façon égale (aaah, Doomsday *verse une petite larme).
Le rôle de Clara dans l'épisode est aussi à la limite du superflu. Certes, c'est l’acolyte du docteur, la fille impossible, mais à chaque fois qu'elle tente de le sauver, et bien non, elle est renvoyée chez elle et mis à part à la fin, on se demande finalement quel a été son utilité. (désolée Clara)

Tout ces éléments nous amènent à un autre constat : en perdant tout ce côté "épique" - le docteur vieillit, il est fatigué de combattre ses ennemis... ça ne lui ressemble pas >_< -, on perd également une part d'émotivité dans un épisode qui devrait pourtant nous faire verser des torrents de larmes. Sauf que là, et bien non. Je n'ai pas été émue comme j'aurai dû l'être pour cet au revoir. J'espérais plus, beaucoup plus. Et pourtant, Matt Smith a été très bon comme à son habitude, mais le manque de saveur de cet épisode final a gâché pas mal d'effets. 
Steven Moffat, en privilégiant le dialogue, a négligé un aspect que Russel T. Davies maitrisait très bien et qui manquait cruellement ici, c'est l'attachement affectif. Celui du docteur pour ses compagnons, et celui des compagnons pour le docteur. Bien sûr, il a quand même essayé, avec l'apparition d'Amy, vision du docteur venant lui faire ses adieux, mais cette vision se fait au détriment de Clara qui, elle, est réellement présente. Et même si cette vision est compréhensible de par la connivence entre le docteur et Amy qui n'existe pas (autant) avec Clara, le docteur a tout de même l'air d'ignorer totalement notre petite brunette pour une rêverie, et ça c'est quand même très moche.
J'aurais aimé ressentir quelque chose de plus fort, pleurer avec les personnages, pleurer le départ de Twelve et assister à sa régénération dans un halo d'énergie mais malheureusement, avec The Time of the Doctor, il faudra passer son tour.

J'ai l'impression de déferlé un flot de négativité dans ce post mais il n'en est rien, c'est juste de la déception car j'attendais tellement plus, et surtout tellement mieux. L'épisode comporte bien des passages bien drôles (le coup de la perruque par exemple (je ne m'y attendais pas, ahah)) et de très bonnes idées (le filtre de vérité, pour un personnage tel que le docteur est une idée très intéressante mais si finalement elle n'a pas été si exploitée que ça) mais il est loin le temps de The End of Time, où l'on pleurait le départ de Ten (et je le pleure toujours, à chaque fois que je revois l'épisode d'ailleurs, David Tennant est mon docteur ♥). 
En tout cas, je continuerai de suivre Matt Smith, dont j'apprécie beaucoup les talents d'acteur (j'aurais aimé assister à une représentation d'American Psycho TT-TT) et j'espère que Peter Capaldi saura se montrer à la hauteur, car j'ai pour l'instant cette impression qu'il fera un excellent docteur ! 




une dernière note pour les anglophones, si vous ne l'avez pas encore lu, je vous conseille de lire cet article de Kaitlin Thomas qui résume très bien ma pensée, mais qui l'exprime bien mieux et le développe surtout beaucoup plus en détail (merci Annick pour le lien :-D )


lundi 16 décembre 2013

Semaine cinéma, la suite : Casse-tête Chinois

La semaine dernière, après avoir vu La Reine des Neiges, j'avais enchaîné avec Casse-tête Chinois, la suite de L'Auberge Espagnole et des Poupées Russes, de Cédric Klapisch. 


On retrouve ici les personnages principaux des deux premiers longs métrages à 40 ans, soit 10 ans après les Poupées Russes, et 15 ans après l'Auberge Espagnol. Il s'en est passé des choses depuis tout ce temps...

Xavier a eu deux enfants avec la belle anglaise Wendy, avec qui il vit depuis dix ans à Paris. Sa vie se complique pourtant, lorsque son amie (lesbienne) Isabelle lui demande de l'aider en lui faisant un don de sperme et que Wendy le quitte pour s'installer à New York avec un autre homme en emmenant les enfants avec elle. Xavier, pour ses enfants, va lui aussi partir pour la Grande Pomme, mais pas dans les mêmes conditions... Entre ruptures, amitiés, et problèmes d'immigration, la vie de Xavier est un véritable casse-tête chinois !

Dans Casse-tête Chinois, on retrouve avec plaisir les personnages les plus importants des premiers films, Xavier, Isabelle, Wendy et Martine, et on se demande bien ce que la vie va pouvoir leur réserver à présent. Le film nous est conté comme d'habitude à travers la voix de Xavier, dont les aventures nourrissent son nouveau roman, qu'il expose à son éditeur. 
On s'imagine que les personnages sont à présent rangés, qu'ils ont grandi. Eh bien oui et non. Leurs vies sont mouvementées, et les personnages n'ont rien perdu de leur grain de folie - enfin sauf Wendy qui a toujours été la plus "sage" -. Malheureusement, même si le plaisir de retrouver la joyeuse bande est là, Klapisch a peut-être créé un scénario justement trop enchevêtré, trop "casse-tête". Car les péripéties et les rebondissements sont finalement parfois trop nombreux, entre la crise de la quarantaine d'Isabelle, ou le retour en force de Martine, qui tente de re-séduire Xavier. 

Et peut-être est-ce dû à ce trop-plein d'événements, ou peut-être juste le filon qui s’essouffle, mais le film peine finalement à nous faire éprouver ce sentiment de bonne bonheur, de fraîcheur et de pep's qu'on avait avec l'Auberge Espagnol. On ressort du cinéma et on est heureux d'avoir retrouver des personnages connus et attachants, mais quand même déçus parce que oui, ça aurait pu être mieux. 
Cependant, et c'est un avis personnel, je pense que la qualité de la trilogie a été - comme souvent avec les suites d'ailleurs - descendante au fur et à mesure. Qui n'avait pas trouvé, à l'époque, les Poupées Russes très bien, mais quand même moins bon que l'Auberge Espagnol ? C'est le même effet ici, sauf que forcément en étant moins bien que les Poupées Russes, il est encore plus en dessous par rapport à l'Auberge Espagnol. 

En définitive, Casse-tête chinois est un film à voir si l'on veut passer un bon moment et se détendre, et si l'on a aimé les deux premiers opus des aventures de Xavier.

jeudi 12 décembre 2013

Nouvelle semaine cinéma : La Reine des Neiges

Cette semaine passée a été prolifique, et je ne vais non pas vous parler d'un, mais de deux films que j'ai vu au cinéma (ah ! c'est rassurant d'utiliser comme il se doit ma carte pass, ce mois-ci elle est rentabilisée \o/).

Voici donc un premier article dédié à celui que j'ai préféré, un film de Noël pour tous : La Reine des Neiges.



Si l'on peut dire une chose, c'est qu'ils ont quand même bien travaillé chez Disney avec ce film !

Résumons tout d'abord l'histoire (quand même :þ).

Anna et Elsa sont deux sœurs, deux princesses, vivant au royaume d'Arendelle. Elsa possède un don puissant : le pouvoir de créer la neige et le froid de naissance. Mais celui-ci est contrôlé par ses émotions et, suite à un accident traumatisant lié à ce dernier dans son enfance, elle qui partageait de nombreuses choses avec sa sœur va se refermer petit à petit, de peur de blesser sa famille. Anna, elle, est au contraire très (trop) pétillante et curieuse de tout, bien qu'elle ne comprenne pas pourquoi sa soeur a tant changé. Lorsque le jour du couronnement d'Elsa advient, un évènement va tout bouleverser; les pouvoirs de la nouvelle reine sont dévoilés au grand public et celle-ci s'enfuit en laissant le royaume figé dans un hiver éternel. Anna décide alors de partir à la recherche de sa sœur...

L'histoire n'a donc pratiquement plus rien à voir avec le conte d'Andersen dont il s'inspire (si ce n'est le nom, et encore en VO celui-ci est Frozen), on est ici plus dans la même optique que pour Raiponce, Disney reprend une trame de fond mais l'histoire n'a plus -ou presque plus- rien à voir avec le conte originel.
Bien que cette "adaptation" garde une trame assez classique reposant sur les liens fraternelles, elle utilise les touches de modernité (enfin vite fait hein, mais bon quelquefois on s'étonne d'applaudir encore les princesses indépendantes \o/) et d'humour made in Disney. Elle est dès les premières scènes prenante et bien menée ; le destin des deux sœurs, que l'on suit depuis l'enfance (bon, en fast forward, certes) est bien construit. 
Le personnage d'Elsa est particulièrement touchant car finalement plus travaillé -à mon sens- que celui d'Anna qui est un peu l'archétype de la princesse moderne : curieuse, fanfaronne mais parfois très niaise candide. Je trouve d'ailleurs qu'elle ressemble un peu à Raiponce. Comme elle, elle a grandi "seule" (enfin dans le cas d'Anna, seule dans le sens où elle n'a pas d'autres enfants avec qui jouer au château) et rêve de voir enfin du monde, de la vie autour d'elle.  

 vous ne trouvez pas qu'elle a quand même bien l'air niaise là ? XD


Elsa est au contraire plus mature et posée et dans la première partie du film, elle apparaît même comme un peu froide ou  introvertie aux yeux des autres personnages alors qu'elle n'essaie qu'intérioriser ses sentiments pour contenir son don. On sent sur ses épaules le poids des responsabilités en tant que reine mais aussi celui de devoir cacher ses pouvoirs, qui l'étouffe. C'est également un personnage plus évolutif, qui trouve dans son malheur une forme de liberté. La scène où elle se "délivre" est par ailleurs magnifique avec une symbolique forte à la fois dans la transformation des décors, mais aussi une transformation physique lorsqu'elle se libère de ses obligations représentées par la robe et la coiffure formelles, limite austères, en les remplaçant par cette tenue glamour scintillante et  ses cheveux relâchés.


C'est beau ! C'est pas la classe cette scène quand même ?


Quant aux autres personnages, si certains ne sortent pas du moule Disney et apparaissent comme étant au final assez classiques (enfin classiques pour la nouvelle génération de films Disney ; je pense à Anna, Kristoff, Olaf et les trolls pour le côté comique), d'autres sont plus étoffés ou du moins un peu plus réalistes (Elsa, Kristoff ou Hans - oui Kristoff est ambivalent :p)

En parlant de scènes, la réalisation du film est également une réussite : les environnements, les textures (la neige *0*, le gel *0*) et les couleurs,  tout ça est très beau. Les personnages sont intéressants, même si Anna ressemble aussi physiquement à Raiponce (décidément ! En revanche, j'ai trouvé qu'on la différencie quand même bien d'Elsa, heureusement d'ailleurs ^^; ) et les musiques et chansons sont... excellentes \o/ et ça, je tiens à le souligner car les derniers Disney sortis après la Princesse et la Grenouille (dont la BO était géniale aussi)... bon, j'avais trouvé les chansons très décevantes quand même en général >_<
La Reine des Neiges possède par contre une très bonne, voire excellente BO. Rien que le chant d'ouverture, Vuelie, m'a donné des frissons. Je crois qu'à part le Roi Lion, peu de séquences d'ouverture m'ont fait ça ! Les doubleurs des personnages sont également les interprètes des chansons - même Dany Boon ahah - et ont été bien choisis par rapport à la VO, ce qui est assez appréciable. J'ajoute une mention spéciale pour la chanson Libérée, Délivrée (Let it Go en VO, oui je préfère les VO, toujours >o<) qui est la chanson de la libération d'Elsa donc :p 

En définitive, je pense que le film mérite bien son succès, car c'est un très bon Disney, avec quelques personnages qui sortent un peu de l'ordinaire mais tout en respectant les critères de la filiale de Mickey. Avec le temps, il va (très vite) devenir un classique, en tout cas chez moi où il aura certainement une place de choix à sa future sortie blu-ray :-D

mercredi 4 décembre 2013

Des jeux, des jeux, des jeux !

La nuit dernière, j'ai rêvé qu'avec les fuites à Fukushima Daiichi, les rivières japonaises étaient infestées de Magicarpes géants, devenus bleus, et surtout... carnivores ! Il fallait être très prudents et ne pas se promener près des berges sous peine de se faire happer, et aucune chance (ni le temps), de se transformer en peinture murale avant l'attaque...
je crois que tout ceci témoigne bien de mes préoccupations actuelles... enfin non, surtout du fait que je ne devrais finalement pas jouer à la 3DS avant d'aller me coucher !


En tout cas aujourd'hui, je ne vais non pas vous parler de Pokémon, mais de Zelda : A Link Between Worlds. J'aurai pu en parler plus tôt, mais je ne viens de finir le jeu qu'hier ! J'ai retardé l'échéance le plus possible, et pour une bonne raison : il est bien ! Et on voudrait ne pas le finir rapidement.




The Legend of Zelda : a Link Between Worlds est la suite de l'épisode sorti sur Super Nintendo en 1992, the Legend of Zelda : a Link to the Past. Et, bien que nous ayons ici une nouvelle génération de Link et de Zelda, on retrouve avec un plaisir non dissimulé la carte d'Hyrule de son prédécesseur. Le jeu multiplie par ailleurs les clins d’œils, et ce dès le début de l'aventure. On commence ainsi au même point de départ - la maison de Link - et ce dernier est comme à son habitude une grosse feignasse dans les bras de Morphée (habitude qu'il a d'ailleurs pris depuis A Link to the Past, et qu'il a gardé dans de nombreux épisodes par la suite... c'est dans les gênes non ?). L'histoire reprend également pour fond une ancienne trame, mais là, surprise, il s'agit non pas de celle d'A Link to the Past, mais celle d'Ocarina of Time. 
En effet, vous verrez dans le château d'Hyrule, au début de l'aventure, cinq tableaux représentant l'histoire, ou - selon les personnages - la légende (ahah !), du royaume. Et celle-ci est bien celle d'Ocarina of Time, où Link est victorieux. C'est assez curieux, A Link to the Past se situant dans une branche chronologique où le Héros du Temps aurait été vaincu, s'agit-il de la part de Nintendo d'un clin d’œil, ou nous auraient-ils menti sur le fait qu'A Link Between Worlds soit réellement une suite plutôt qu'un Hyrule alternatif d'une des branches mystérieuses ? Mystère, mystère !

l'un des tableaux en question.


Dans tous les cas, vous l'aurez donc compris, A Link Between Worlds multiplie les références ; et pourtant le jeu parvient à se détacher de son (ses) (illustre(s)) aîné(s) et offre une toute nouvelle aventure. Le défi était de taille, puisque le jeu s'adresse certes aux nouvelles générations, mais apparaît également comme un beau cadeau pour les fans invétérés de la série qui ont grandi avec elles (snif, je me fais vieille ._.). Ça aurait cependant pu être un cadeau à double tranchant, si le jeu n'avait pas été à la hauteur (Skyward Sword était une demi déception pour beaucoup, voire une grosse déception...), ça aurait été considéré comme un déshonneur pour l'opus mythique qui l'a inspiré... mais heureusement, il n'en est rien !

Car il semble que Nintendo et Eiji Aonuma aient appris de leurs erreurs avec l'épisode sur Wii, tout en gardant quelques éléments innovateurs et en en apportant de nouveaux.
Parmi ces éléments, le premier, et non des moindres, est la capacité à se transformer en peinture murale. Ce pouvoir, qui est acquis au début du jeu, est la base de l'aventure. Il est obtenu après que l’exécrable Yuga (qui me fait penser à Ghirahim de par ses manières, mais ayant un look capillaire digne des Gerudo) vous transforme en graffiti sur les murs du château d'Hyrule. 
Sort auquel vous vous échapperez grâce à un bracelet remis par le mystérieux Lavio, marchand au visage dissimulé par une énorme capuche de Lapin qui vous louera par ailleurs tout le matériel nécessaire pour partir à l'aventure. Cette location, qui peut se transformer en achat définitif par la suite, c'est la deuxième grande nouveauté du jeu. Elle permet d'acquérir dès le début de l'aventure toutes les armes nécessaires, et de parcourir les deux mondes - Hyrule et Lorule - librement.

 Lavio squatte votre maison, qu'il transforme en magasin !


La linéarité en prend un coup, si l'on peut dire, car les donjons n'ont ainsi plus d'ordre pré-établi, et ne recèlent pas non plus en guise de grands trésors d'éléments indispensables à la suite mais de perfectionnements d'un équipement déjà existant. Ce choix est le bienvenu dans la série, car cette liberté donne encore plus envie de parcourir les terres verdoyantes d'Hyrule, ou celles dévastées de Lorule, afin de découvrir tous leurs secrets, plutôt que de se contenter de l'histoire principale et faire le jeu en ligne droite. Bien sûr, je ne pense pas être la seule mais le fait de parcourir la carte bien connue d'A Link to the Past, retrouver également ses thèmes musicaux, rend un petit côté nostalgique qui met aussi un peu de baume au cœur. 
La carte de Lorule diffère cependant de celle du monde des Ténèbres et apporte de la nouveauté. Ce monde, bien que ressemblant à Hyrule, est en effet ravagé et divisé par des crevasses qui ne vous permettront pas d'accéder comme bon vous chante à n'importe quelle zone. Il faudra pour se faire utiliser des fissures magiques, ce qui apporte un renouveau, mais toujours avec des références à son prédécesseur (les noms des donjons ou certains boss par exemple).
On retrouve aussi la jauge d'endurance, au visuel proche de la jauge de magie d'A Link to the Past, et qui a été remanié par rapport à Skyward Sword. Contrairement à l'épisode sur Wii, elle ne se vide pas en utilisant les attaques circulaires, mais en se transformant en peinture (logique), et en utilisant notre armement, grande nouveauté puisque ce concept fait disparaître la notion  de munitions. Adieu donc, les quêtes pour agrandir les contenances des sacs de bombes et autres carquois, même si une grande quête vous permettra d'améliorer vos armes (mêmes si celles-ci sont limites cheatées du même coup).

Concernant le contenu du jeu en lui-même, les donjons - et les lieux en général - sont bien pensés pour la console et mettent en valeur l'aspect 3D avec plusieurs niveaux de perspectives. Le nouveau pouvoir peut s'utiliser partout, même si l'on y pense pas toujours ! Par conséquent, les deux mondes et leurs donjons recèlent de nombreux secrets à dénicher. Côté musique, que j'ai déjà un peu évoqué, la reprise de thèmes forts d'A Link to the Past est fort plaisant, et les nouveaux thèmes et musiques pour Lorule, qui pour certaines sont les thèmes inversés d'Hyrule, sont également (j'ai envie de dire, comme toujours avec les jeux de la série), très plaisants.
Un autre point positif est le choix et l'accès aux indices d'aide. Ici, lorsqu'on est bloqué, on peut soit se rendre chez le voyant, soit chausser dans les donjons des lunettes occultes afin de faire apparaître des Fantastus, des fantômes aux airs intellectuels qui vont donneront des conseils avisés pour avancer dans votre quête, monnayant une pièce de jeu gagnée en utilisant la fonction podomètre de la console. Ce choix, qui est déjà bien pensé vis à vis de la console, est aussi un soulagement, car ENFIN, on peut choisir d'avoir recours à cette aide sans être importuner toutes les 5 minutes par une fée ou une âme d'épée trop bavarde ! (comment ça, Navi et Fay m'ont traumatisée ?!)
Petit bémol tout de même, la difficulté du jeu, qui aurait franchement pu être vu à la hausse. Un mode difficile est cependant débloqué lorsqu'on termine l'aventure, mais ne l'ayant pas encore faite, je ne saurai dire si celle-ci relève réellement le challenge. Je rêve tout de même d'un jour où un Zelda sera d'emblée plus difficile dans sa quête principale, ou qu'une Master Quest avec des donjons différents et beaucoup plus retors, à l'instar d'Ocarina of Quest et en lieu et place d'un mode difficile, soit proposé. La facilité du jeu n'ôte cependant en rien le plaisir d'arpenter les deux mondes, et le jeu aussitôt fini, on a envie de recommencer l'aventure (en mode difficile, donc :þ).

Pour conclure, tout est agréable dans le jeu : les graphismes calqués sur son aîné, mais avec une profondeur de champ développée pour la 3DS et un design revu pour les personnages (et personnellement, je trouve que même Link a une tête mignonne !), le ton de l'histoire avec ses pointes d'humour, le petit côté nostalgique développé, la nouvelle gestion des armes et la liberté... tout ! 
On prend beaucoup de plaisir à retrouver Link et l'univers de la série Zelda, saupoudré de la magie d'antan d'un des meilleurs opus de la série, si ce n'est le meilleur avec Ocarina of Time, A Link to the Past. Si vous possédez une 3DS, je ne peux que vous conseiller de vous lancer dans cette aventure, si ce n'est pas déjà fait ;-)