lundi 26 janvier 2015

Critique cinéma : Whiplash

Dimanche après-midi, bien que fatiguée après un samedi soir très festif, je suis allée voir un petit bijou au cinéma : WHIPLASH !



Andrew Neiman, 19 ans, est étudiant en première année au prestigieux conservatoire Shaffer, à New York. Il aspire à devenir un grand batteur, et s'entraîne ardemment pour ce faire.
Il est remarqué par Terence Fletcher, professeur tyrannique dirigeant le Studio Band, le meilleur orchestre de l'école et celui participant aux concours - véritables portes d'entrée pour rejoindre un orchestre professionnel.
Whiplash souligne avec brio cette relation poussive entre les deux protagonistes, faite d'admiration mais aussi de haine, le tout au gré de morceaux jazz tous plus excellents les uns que les autres.
Si, au départ, on compatit au sort que fait subir Fletcher à Andrew, celui-ci ne se montre pas si fragile. On prend parfois un malin plaisir, ou l'on est parfois consterné, en constatant l'évolution de son comportement : d'un jeune homme timide, un peu renfermé dans son monde et sa batterie, Andrew devient petit à petit comme son professeur sous la pression. Plus son jeu s'améliore, et plus il devient exécrable, imbu de lui-même,... comme Fletcher. Aussi, la relation entre le professeur et l'élève n'en devient que plus savoureuse. La rivalité est maintenue jusqu'à la fin où elle atteint une forme d'apothéose, et où la suite est laissé en suspens. Au spectateur d'y lire l'interprétation qu'il souhaite, à travers les expressions des personnages et de la musique.
Les deux acteurs principaux sont tous deux excellents et impressionnants dans leurs rôles respectifs et ancrés dans la dualité.

Un film complètement prenant que je vous conseille donc, avec en prime une superbe bande-son que je vous partage ici !



dimanche 18 janvier 2015

Critique cinéma : Invincible et Souvenirs de Marnie

Décidément, je suis en retard dans mes articles...

La semaine dernière, je suis allée voir Invincible, réalisé par Angelina Jolie.
D'habitude, je n'accroche pas trop aux films qui ont pour fond la guerre, néanmoins, j'étais curieuse de voir comment Miyavi (ah, mon homme au sourire de chat préféré ♥) s'en sortait dans le rôle de Watanabe. (eh oui, je crois que sans Miyavi je ne serai sûrement pas allée voir le film, ahah ! fangirlism quand tu nous tiens :þ).

Bref... un peu de sérieux !



Invincible est donc un biopic sur Louis "Louie" Zamperini, athlète olympique au 5000m, et plus précisément de son expérience de survivant au cours de la Seconde Guerre Mondiale. Suite au crash de son avion, il survivra en mer pendant 47 jours, avec deux compagnons de fortune (mais dont l'un mourra en mer). Mais le terme de cette période marquera le début d'une autre plus difficile encore, car le bateau de sauvetage dérive jusqu'aux îles Marshall, où Louis et son ami Phil sont fait prisonniers par l'armée japonaise. Louis sera alors emmené dans un camp de prisonnier, où il rencontrera un bourreau qui le persécutera pendant 2 ans : Mutsuhiro Watanabe, dit l'Oiseau.

Voilà pour le contenu qui semble plutôt fidèle et bien adapté, Angelina Jolie s'étant de toute façon énormément investie et connaissant l'homme, on peut dire que c'est un hommage réussi en ce sens. Contrairement aux Voies du Destin que je n'avais pas aimé, le fait que le film ne comporte se concentre sur la période traitée (pas de va-et-vient avec le présent, juste quelques petits flashbacks mais pas à outrance non plus) rend le film assez homogène et agréable. En revanche, et c'est peut-être dans le souci de vouloir porter cet hommage vers le haut, le film est pour le coup un peu trop "lisse", que ce soit visuellement ou scénaristiquement puisqu'on ne voit souvent que les bons côtés de Louis (je ne dis pas qu'il avait de mauvais côtés, mais il y avait de quoi craquer beaucoup plus que ce que le film laisse voir...).

 "don't look at me", la phrase fétiche de Watanabe ¬_¬

En dehors de l'histoire, ce qui est à retenir est l'investissement des acteurs et en particulier Jack O'Connell qui nous livre ici une bonne interprétation et qui passe par plusieurs étapes physiques. Les autres acteurs jouant ses compagnons prisonniers de guerre ne sont d'ailleurs pas en reste. Quant à Miyavi... Ma foi, Miyavi s'en sort vraiment très bien dans ce premier rôle au cinéma (hm, Oresama ça ne compte pas ¬_¬) et est convaincant en officier japonais pervers et un peu (beaucoup) sociopathe sur les bords... Mon côté fangirl est donc comblé, ahah :þ
Bref, trêve de plaisanterie ! Pour conclure, Invincible est un bon film. Pas le film de l'année, mais un bon film et un assez bon biopic.


Changement radical de ton avec Souvenirs de Marnie, dernier film des studios Ghibli et adaptation d'un roman de Joan Robinson, que je suis allée voir hier (en VF T_T).
 

Anna, une jeune fille de 12 ans originaire de Sapporo atteinte d'asthme, passe l'été à la campagne chez son oncle et sa tante, sur recommandation de son médecin.
L'adolescente, qui a des difficultés à s'intégrer socialement, va tomber sous le charme d'un vieux manoir et y rencontrer la mystérieuse Marnie avec qui elle se lie d'amitié. De par cette rencontre, secrète et quelque peu magique, Anna va apprendre à se connaître elle-même petit à petit.

Comme toujours avec les studios Ghibli, le film est très beau esthétiquement avec des couleurs chatoyantes et une animation d'excellente facture.
Souvenirs de Marnie est pourtant au-dessous de mes attentes. Peut-être est-ce parce que j'ai une petite préférence pour leur production qui comporte une part importante de fantastique (inspiré, ou non, de la mythologie japonaise), avec quelques petites exceptions (Le Tombeau des Lucioles T_T).
Même s'il comporte une part minime de fantastique, l'intrigue est assez longue à se mettre en place et cela nuit à l'attachement que l'on peut porter aux personnages. Anna est cependant un personnage aux traits et caractéristiques plutôt réussis et réalistes, dans le sens où son comportement parfois énervant correspond bien à son âge (j'avais bien envie de la remettre en place de temps en temps la petite Anna... :þ). Les autres personnages sont eux aussi bien travaillés et exploités ; l'oncle et la tante chez qui Anna est hébergé, les Oiwa, sont particulièrement géniaux.
Si je trouve que l'intrigue est assez longue à se mettre en place car elle s'attarde sur la relation qu'entretiennent Anna et Marnie, elle est également assez prévisible.
<MEGA SPOIL>
Prévisible dans le sens où l'on se rend bien sûr immédiatement compte que Marnie est une présence fantomatique. La maison semble neuve uniquement lorsqu'elle est présente, et son accoutrement -et ceux de ses parents et amis- sont d'une autre époque. J'avais également deviné en grande parti le lien entre elle et Anna, du coup la "révélation" finale n'était pas si surprenante ni aussi touchante qu'elle aurait peut-être dû l'être...
</MEGA SPOILER>
Le film réussit néanmoins son pari sur le thème des relations humaines et l'évolution, l'épanouissement d'Anna, le tout sur un fonds emprunt de mélancolie et de poésie.
Peut-être ne fallait-il pas en attendre plus, ou peut-être mes attentes personnelles étaient-elles trop élevées, mais je n'ai été, dans tous les cas , que convaincue à moitié.
Peut-être la VF y est-elle un peu pour quelque chose (bien que d'assez bonne qualité, ça me stresse d'entendre des voix de doublage déjà connues "hors contexte", ahah), mais bon on ne peut pas toujours blâmer cet élément non plus :þ
Souvenirs de Marnie reste un Ghibli agréable à regarder, mais pas leur meilleur pour ma part.


samedi 10 janvier 2015

Critique cinéma : A Most Violent Year

Je suis allée voir A Most Violent Year la semaine dernière, mais n'avais pas eu le temps d'en rédiger la critique.
Avec un peu de retard, la voici !


1981, New York. Abel Morales, gérant une entreprise de fioul, doit faire face à de multiples vol et agressions. Cette violence urbaine, couplée à la menace sous-jacente d'un procureur, menace de détruire tout ce qu'il a construit avec fierté et intégrité : son commerce.

A Most Violent Year reproduit fidèlement le New York des années 80, aussi bien esthétiquement (ah, ces looks, ces grosses voitures carrés, et j'en passe...) que socialement. Les images sont très belles et retranscrivent parfaitement l'époque traitée.
Les guerres internes du monde du pétrole - plus exactement ici le fioul de consommation intérieur et du carburant - sont relatées méticuleusement à travers les regards d'Abel et Anna Morales. Malgré le titre du film, le film en lui-même n'est pas d'une grande violence sur la durée, mais quelques scènes comporte des actes choquants tels que *SPOIL* les truck-jackings, les fusillades en pleine circulation et les blessures intentionnelles */SPOIL* mettant l'accent sur la particularité de cette année 1981, et sa crise économique.
Le rythme relativement lent du film pourra en rebuter plus d'un, mais nécessaire à mon sens pour développer un fond fort bien construit et très intéressant. Un rythme plus soutenu ne l'aurait pas desservi, puisque cette lenteur permet une certaine tension dans le déroulement des événements : on vit l'instant à la même vitesse qu'Abel.
Niveau jeu, les acteurs sont parfaits. Oscar Isaac est absolument brillant dans le rôle de cet homme qui tente de sauver tout ce qu'il possède (et tente de posséder), mais se veut également le plus intègre possible dans un monde remplis de vautours. Jessica Chastain n'est certainement pas en reste à ses côté, dans le rôle d'Anna, sa femme, qui est bien plus forte qu'elle ne le laisse paraître au départ.


Pour conclure, A Most Violent Year est un film prenant que je ne peux que vous recommander :-)

samedi 3 janvier 2015

Critique cinéma : La Famille Bélier

Je l'avais dit, que le nouvel article serait écrit en 2015 !
enfin... ce n'était pas très difficile en soi...
Donc, pour débuter cette nouvelle année, j'ai choisi la Famille Bélier comme premier film au cinéma.
Oui parce que bon, à force que soient chantées (ah !) les louanges autour de ce film, et que Pathé nous lobotomise en mettant un extrait une très longue BA à chaque séance, peu importe le film vu, je me suis dit "autant aller le voir pour me faire ma propre opinion".


Bon... que dire...
Déjà que, pour commencer, il y a (eu) beaucoup de bruit autour de ce film pas forcément mérité... mais bon, c'est comme bien souvent. Il faut bien qu'on ait aussi nos petits box offices franco-français !
Attention, je ne dis que c'est une bouse non plus, mais le film n'a franchement rien de bien exceptionnel. En réalité, c'est rempli de clichés. Pour n'en évoquer qu'un, mais c'est à mon sens le cliché majeur, je me suis sérieusement demandée si ça se moquait des sourds, des éleveurs/producteurs agricoles ou des deux tant on est face à une famille de niais en puissance. D'ailleurs, certaines scènes en sont même ridicules quelques fois (*SPOIL* quand même, il faut être débile pour courir dans toute la maison en exposant le pantalon souillée de sa fille -_-;; */SPOIL*). Passons...
J'ai trouvé le film assez basique en soi, puisqu'il reprend les célèbres fils de la trame des adolescents et de leur épanouissement, avec finalement peu de développement en profondeur des personnages (donc, vraiment une bluette adolescente).
Ici, l'épanouissement se fait donc par le chant (you don't say) et il est multiplié  par 100 au vu de la famille dont est issue Paula Bélier, mais aussi par... Sardou. Avis personnel, mais j'ai beaucoup de mal avec Sardou. Alors certes, il a des beaux textes (enfin pas toutes hein... -_-), et les chansons choisies pour le film correspondent bien aux événements qui s'y déroulent (les amours, la famille, etc...) mais j'ai eu du mal quand même ; trop de Sardou tue le Sardou dira-t-on...
Disons que ça, plus les lourdeurs grivoises scénaristiques servant d'éléments comiques, n'ont pas réellement aidé pour me convaincre.
La famille Bélier reste donc, pour moi, un film qui pourrait à la rigueur se regarder un dimanche après-midi s'il passe à la télé (et encore, à condition de n'avoir rien d'autre à faire de plus intéressant ^^; ).