Oh... mais !
Ce n'est pas une critique cinéma qui fait l'objet de ce nouvel article !
Ça change, non ? :þ
Hier soir, sukekiyo (dont j'ai parlé précédemment dans cet article) était en concert à Paris, au Divan du Monde (hm... Pigalle quand tu nous tiens...).
Appréciant énormément le premier album de ce side-project, j'étais curieuse quant au déroulement du concert tant les compositions créent une atmosphère particulière.
J'ai été heureuse de constater que cette ambiance a été restituée visuellement dans cette première tournée européenne -intitulée ameagari no yuushi-.
L'éclairage était assez sombre, dans les tons bleus et violets (avez quelques faisceaux lasers jaunes/vert anis), et Kyo était bien sûr particulièrement éclairé, avec un contraste assez marqué par rapport aux autres membres du groupe qui étaient plongé dans la pénombre (après, c'est assez normal puisque sukekiyo est avant tout le projet *solo* de Kyo). La salle du Divan du Monde, assez petite, se prête très bien à cette mise en scène minimaliste.
hop, une photo prise par le staff du groupe (merci Nora :þ)
Après une entrée dans la salle vers 19h30 et repérage des goods -que je n'ai pas achetés (mais si le bandana et le motif des t-shirts étaient sympa)-, je m'installe vers le fond de la salle car je n'ai pas vraiment envie de proximité et de chaleur humaine après une journée bien remplie au boulot (et sans compter que je dois reprendre le train pour rentrer).
Le show débute avec destrudo, en SE. Un bon choix puisque l'instrumental permet aux membres de prendre place. Ces derniers respectent d'ailleurs les codes vestimentaires qu'ils ont instaurer au Japon : là-bas, il avait été demandé d'être tout de noir vêtus pour une ambiance "deuil"... ce que le public japonais a respecté par ailleurs. La consigne n'a pas été communiquée pour l'Europe mais une grande partie du public était habillé de sombres couleurs. Une autre consigne qui avait été donnée au public japonais lors du premier concert, et qui a été respecté depuis, était le calme et le silence. Là aussi, le public parisien a respecté ce souhait et a fait preuve de respect , ne s'autorisant qu'à applaudir à la fin de chaque chanson. Certes, il y avait de rares personnes qui n'étaient soit pas au courant, soit pensaient être à un concert de Dir en grey (ahah :þ) et n'ont pu s'empêcher quelques vociférations. Quelques unes tenaient de l'acclamation (la joie de découvrir les premières notes de zephyr ou in all weathers, eheh). Mais, à mon grand dam, certains de ces cris intempestifs ont eu lieu pendant kugui... alors déjà, c'est ma chanson préférée alors j'étais tristoune, mais en plus ce n'est VRAIMENT pas une chanson faite pour... bref */rage mode off*. Je tiens cependant à souligner que la grande majorité du public a été très respectueuse des règles, et ça fait réellement plaisir de le constater, surtout lorsqu'on a une plus grande expérience de concerts au Japon qu'en France (un jour, j'arriverais à dépasser le nombre de concerts vus au Japon, on y est presque !).
Revenons à nos moutons ! Le groupe s'installe donc, le dernier arrivé étant bien sûr Kyo -coiffé d'un joli panama à bords très larges au passage-, avant de démarrer sur elisabeth addict. J'ai pu noter la setlist (j'avais un petit carnet prévu à cet effet, ahah ! Mais j'ai quand même revérifié le lendemain pour une ou deux chansons), que voici :
SE. destrudo
1. elisabeth addict
2. aftermath
3. latour
4. nine melted fiction
5. the daemon's cutlery
6. Nouvelle chanson
(petite pause)
7. hidden one
8. zephyr
9. scars like velvet
10. hemimetabolism
11. 烏有の空 (uyuu no sora)
12. 304号室舌と夜 (304 goushitsu, shita to yoru)
13. vandal
14. 斑人間 (madara ningen)
15. 鵠 (kugui)
16. mama
(petite pause pour Kyo, les autres nous ont joué un morceau instrumental)
17. in all weathers
Les chansons s'enchaînent donc, quelques chansons calmes tout d'abord, ce qui instaure définitivement cette ambiance calme mais sombre assez particulière, avant d'enchaîner en alternance entre chansons apaisantes et d'autres plus violentes, ou tout simplement à l'atmosphère dérangeante. Je pense notamment, parmi ces dernières, à des morceaux comme hemimetabolism ou uyuu no sora, qui sont bien représentatives du genre et se sont succédées très subtilement en concert, comme si elles ne faisaient qu'un. Si celles-ci sont déjà assez conceptuelles avec un petit côté effrayant dans l'album, elles prennent toute leur ampleur en live, entre les bruitages bizarres, les vocalises, les growls et la mise en scène. Comme je l'ai indiqué en début de post, la scénographie minimaliste se concentre presque exclusivement sur Kyo. Il en a pris pleinement possession et chorégraphié sa gestuelle en la calquant sur les paroles ou sur l'ambiance, s'emportant parfois jusqu'à nous ressortir son classique (enfin, classique, ça faisait longtemps qu'il ne l'avait pas fait me semble-t-il) "Mr. Bava" comme j'aime à l'appeler, et dont je ne suis pas spécialement fan, pendant hemimetabolism et uyuu no sora.
Le groupe a également réservé une petite surprise aux Européens, puisque nous avons eu droit à une nouvelle chanson, douce, vraiment magnifique. Et en petit bonus, comme lors de la tournée japonaise, nous avons également eu le droit à 304goushitsu, shita to yoru qui, même si elle est issue du premier recueil de poèmes de Kyo, s'intègre parfaitement au concept de sukekiyo. Pour les curieux(ses), on peut trouver des enregistrements de cette nouvelle chanson (et des autres) facilement sur le net (merci youtube).
Autre point majeur que je souhaite relever et non des moindres, le son ! Celui-ci était vraiment très bien réglé ; un tel réglage, qui plus est dans une petite salle, c'est vraiment excellent il faut l'avouer. Tout était parfaitement audible (et pourtant, il y avait un paquet d'instruments sur scène entre les guitares, basse, batterie, piano et contrebasse...), et même si j'avais mes boules quies pour le volume sonore (jamais de concerts sans !), tout restait limpide si je les enlevais (j'ai fait le test bien sûr :þ).
Je garde le meilleur pour la fin... Et que dire de la performance vocale de Kyo ? Eh bien, il gère parfaitement ses capacités vocales et s'en donne à cœur joie. J'avais déjà pu le constater lors de la dernière venue de Dir en grey en Europe, et aussi en visionnant en partie le dernier DVD live de Dir, mais il s'est énormément amélioré. Il maîtrise tout du bout des doigts, ne manque pas de souffle et sa voix ne part pas en vrille. Il faut dire, et c'est d'autant plus notable sur ce concert ; que les chansons d'IMMORTALIS s'y prêtent bien, mélangeant du falsetto, des cris suraigus et du growl avec des lignes de chant plus classiques.
EDIT : pour vous donner un petit aperçu de l'ambiance un peu particulière qui régnait dans la salle, voici une petite vidéo de zephyr du YT officiel ;-)
EDIT : pour vous donner un petit aperçu de l'ambiance un peu particulière qui régnait dans la salle, voici une petite vidéo de zephyr du YT officiel ;-)
Pour résumer, c'était donc un excellent show, d'une grande qualité sonore et vocale mais aussi visuelle, et qui offrait diverses sensations (parfois contraires certes, mais toujours appréciées).
J'avais un peu peur avant de me rendre au concert qu'une partie du public ne vienne que pour Kyo (parce que Kyo, c'est Dir en greyyyyyy) sans se soucier ou même comprendre le concept qu'est sukekiyo. Fort heureusement, ce n'était qu'une crainte infondée ! Je pense que l'optique du groupe a bien été saisie, ça s'est ressenti sur l'ambiance général et ça a contribué à rendre le spectacle encore plus immersif. Un seul petit noir , c'est les personnes grandes qui se mettent devant les gens petits comme moi T_T, s'il vous plaît, un peu de compassion ! (snif, (mais bon, ce n'est pas propre à ce concert, j'ai toujours ce problème...)
Je conclurai en vous disant que, si sukekiyo revient en Europe dans le futur, je retournerai les voir les yeux fermés ! :-D