lundi 30 juin 2014

Critique cinéma : Transcendance (ou le film qui ne mérite pas son titre)

Aujourd'hui, je suis allée voir Transcendance (et j'ai pu constater que la coupe du monde semble l'emporter sur la fête du cinéma, au passage). Si le postulat de départ semblait prometteur, j'avais quand même de gros doutes sur la réussite du film avant de me rendre au cinéma (la bande annonce laissait entrevoir du grand n'importe quoi quand même). De ce fait, je ne dirais pas que j'étais déçue, car c'était plutôt une confirmation de ces doutes. Mais entrons dans le détail !


L'idée de départ, même si assez classique pour de la SF, était pourtant alléchante : dans un futur proche, un couple de scientifiques -Will et Evelyn Craster- réussit à mettre au point une intelligence artificielle dotée d'une conscience. Leur ami et collègue Max Waters se questionne néanmoins sur les dangers et menaces liés à une telle entité, et leur découverte déplaît surtout au RIFT, groupuscule terroriste anti-technologies. Will sera victime d'une de leurs attaques et le seul moyen de le sauver sera de le "transcender" en reliant son esprit à leur machine et, par la suite, au réseau. Mais à quel prix ?

Ce scénario en soi n'est pas le problème du film, il s'agir après tout de SF et on s'attend à voir... de la SF ma foi :-p
Non, le problème est que ce dernier aurait peut-être été plus viable avec une meilleure mise en scène et surtout, moins d'incohérences scénaristiques ! Bon sang, j'ai vérifié, et lorsque je vois qu'il y avait quand même une team de trois personnes -dont le réalisateur- pour relire et remanier ce que Jack Paglen a pondu, je me dis qu'il y a du souci à se faire...
Les incohérences sont assez nombreuses mais, pour n'en citer qu'une parce que c'est celle qui m'a le plus interloquée sur le coup (attention au spoiler, surlignez SVP pour lire) : comment des nanomachines peuvent-elles se reproduire d'une façon semblable à la démultiplication cellulaire ? -_-;; et de toute façon, d'où ces nanomachines proviennent-elles à la base !?
Malheureusement, mais sans surprise, la fin du film ne donne pas d'éclaircissements, ni même de pistes. Au contraire, elle appuie un peu plus le côté incohérent, et y ajoute un soupçon d'immoralité au passage dont on se passerait bien. (SPOILER : on s'attend quand même à la morale de base mais efficace du "vouloir viser trop haut, c'est mal ; la technologie risque de nous détruire", à part ça on a droit une pseudo métaphore avec les tournesols et woohoo ! La technologie triomphe, toujours présente grâce à une goutte de pluie et capable d'utiliser un réseau dans une flaque, malgré ce qui a été dit au début du film concernant la présence d'un certain plafond recouvert de cuivre... BREF !)
Les acteurs quant à eux, malgré les grands noms au générique, ne font que le strict nécessaire. Le résultat est fade et insipide (Rebecca Hall et Paul Bettany sauvent un peu les meubles, et encore)... Johnny Depp est la tête d'affiche et n'a pourtant pas l'air bien inspiré (soit, il est diffusé sur des moniteurs pendant la moitié du film, mais je pense aussi que Johnny Depp... Eh bien ce n'est plus que l'ombre de lui-même... il y aura vraiment eu un avant et après PotC).
Reste de belles images malgré tout, et de beaux effets spéciaux, mais c'est bien peu (et un critère de base, tellement facile à obtenir de nos jours).
C'est donc un constat amer, surtout que Transcendance aurait réellement pu être mieux exploité.

Pour ma part, j'espère que ma prochaine virée au cinéma sera plus satisfaisante !

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