mercredi 18 février 2015

Exposition Ghibli aux musée Art Ludique

Ah ah ! et voilà un article qui n'est pas une critique de film ! Ça faisait longtemps !!!
Dimanche dernier, je me suis rendue (fort bien accompagnée !) au Musée Art Ludique, situé dans ce grand bâtiment (moche) serpenté de vert anis se situant sur le quai d'Austerlitz... :þ
Enfin ! N'évoquons pas l'architecture dudit bâtiment (on a notre lot de bâtiments d'architecture moderne "design" complètement hideux à Orléans, pas de quoi faire les fiers...) mais de ce qu'il contient : le Musée Art Ludique, qui expose jusqu'au 1er mars des layouts des studios Ghibli ! \o/





Tout d'abord, je tiens à signaler pour ceux qui n'auraient pas vu l'exposition mais qui souhaiteraient s'y rendre avant sa clôture, deux éléments indispensables. 
Le premier est d'acheter son billet à l'avance, en accès coupe-file, si vous ne voulez pas patienter pendant 2 heures, voire plus. Nous avions des billets coupe-file et avons tout de même dû faire la queue pendant 1 heure... 
Deuxième élément indispensable : l'audioguide ! Celui-ci est compris dans le prix du billet mais n'est pas remis automatiquement, pensez bien à le demander avant d'entrer car sans, vous perdrez énormément en contenu, de nombreuses informations fort intéressantes n'étant contenues que dans le précieux appareil.

Entrons à présent dans le vif du sujet !
L'exposition est très bien présentée. Nous accédons tout d'abord à une première partie, quelque peu introduction, où sont présentés un layout par film de façon rétrospective ; ce après quoi deux pans entiers de murs sont consacrés aux termes utilisés dans le travail des layouts : indications totalement bienvenues et nécessaires pour une compréhension complète.
La visite peut, ainsi, réellement commencée. Les sections sont divisées par film, et l'on retrouve les grands chefs d’œuvre du studio Ghibli : Nausicaä, Le Château dans le ciel, Le Tombeau des Lucioles (rien que les layouts donnent envie de pleurer... snif), Porco Rosso, et bien sûr Mon voisin Totoro, Princesse Mononoke, Le Voyage de Chihiro, Le Château Ambulant mais aussi des productions récentes telles que Le Vent se Lève et Le Conte de la Princesse Kaguya. Une chance pour nous, petits Français, nous avons également l'occasion de découvrir les layouts de Souvenirs de Marnie, exposés pour la première fois au cours de cette exposition qui aura résidé dans plusieurs grandes villes dans le monde avant Paris.

snif ;_;

L'exposition revient également sur les travaux précurseurs de Miyazaki et de Takahata, avant même la création des studios, lorsqu'ils travaillaient tous deux sur des animes tels que Conan le Fils du Futur, Sherlock Holmes ou encore Heidi.
Tous ces éléments contribuent à une grande richesse de l'exposition, tant au niveau du contenu qu'au niveau culturel. Si l'on est certes émerveillés par la beauté et le détail des dessins, qui ne sont "que" des éléments de travail, on ressort également avec la tête remplie de nouvelles connaissances et anecdotes. Pour ma part, j'ai pris énormément de plaisir à étudier les dessins mais aussi les méthodes utilisées.

 Miyazaki a réalisé une grande partie des layouts de Princesse Mononoke lui-même.

L'exposition prenant fin, le musée Art Ludique a cependant une petite tendance boulimique sur le prix des goods (parmi lesquels une photo sur fond vert est possible vraiment juste à la sortie de l'exposition, rendant l'accès difficile... pas très pratique !). Néanmoins, le catalogue de l'exposition vaut le coup : son prix (36 €) n'est pas prohibitif compte-tenu de son format, de son épaisseur et de son contenu, car on y trouve, en plus des layouts vus durant la visite, des sections consacrées à des travaux qui n'étaient pas présentés à l'exposition (peut-être par manque de place, ou remplacés par les layouts de Souvenirs de Marnie ?). Un petit plaisir, et un souvenir, à prendre si l'on peut se le permettre :-)

Très bon ressenti sur cette exposition donc, excellente en tout point.
Et preuve que c'est un pari réussi : elle donne énormément envie de se refaire la filmographie des studios Ghibli ;-)

jeudi 12 février 2015

Double critique cinéma : Imitation Game et It Follows

J'ai assez peu de temps pour moi en semaine, et de ce fait je prends du retard, du retard, du retard... le blog en pâtit !
Je dois avouer que mon peu de temps libre est consacré en partie au visionnage de Breaking Bad (allez, je vais commencer la saison 5 !), alors forcément... :þ

Néanmoins, j'utilise mon week-end de façon prolifique en termes de cinéma ; ce week-end j'ai donc vu deux films totalement opposés : The Imitation Game et It follows !



Décidément, j'en aurais vu des biopics dernièrement !
Et ce n'est même pas voulu...
The Imitation Game est cependant un biopic très romancé. Celui-ci se concentre sur une époque précise de la vie d'Alan Turing, mathématicien britannique de génie à qui l'on doit beaucoup dans ma création des ordinateurs : le décryptage de la machine Enigma, qui permettait à l'armée allemande de communiquer en langage codé durant la seconde guerre mondiale.
Bien que prenant des libertés, le film n'en est pas moins intéressant. Benedict Cumberbatch est excellent, comme d'habitude, et Keira Knightley... c'est Keira Knightley. Je n'arrive pas à me faire à cette actrice, même si elle a un bon jeu, j'ai vraiment du mal physiquement... ^^;; j'ai l'impression qu'elle a certains tics de jeu (hm, la moue boudeuse *duckface pawa* et... sérieusement, suis-je la seule à la trouver quelque peu flippante quand elle sourit, et surtout quand elle rit !? *oui je sais, ça s'est pas un tic !*).
Enfin, ça ne gâche pas le plaisir du film, qui malgré son côté romancé est bien, avec une jolie mise en scène et de beaux plans ! (et puis, on peut pas test Benedict Cumberbatch et *surtout* sa superbe voix grave :þ *fangirl inside)


En parlant de mise en scène très sympa et des plans intéressant, It Follows n'est pas en reste !
 



En revanche, le film n'a bien que ces éléments techniques pour lui... Car il d'une nullité assez accablante !
Ne vous fiez pas à l'affiche et aux critiques pour le coup : It Follows n'est ni "prenant et angoissant", ni "magnifiquement inventif", "ultra flippant" (ahah ! J'en sursaute sur mon siège... ou pas !) et encore moins "sublime". Mensonges que tout cela !
Non, en réalité, on a là une bonne idée de base, partant sur le postulat du danger qui peut émaner d'une relation sexuelle (allogorie des MST inside), mais servie par des acteurs peu convaincants (surtout l'actrice principale) et à un rythme d'une lenteur... sans compter les nombreux clichés tels que les filles presque toujours très dénudées (*SPOILER* dans la première scène, une jeune court en pyjama d'été débardeur/shorty et... des escarpins rouges ! Oui c'est bien connu on sort toutes comme ça, et courir avec des escarpins c'est trop. la. classe... Bref ! */SPOILER*).
Vous l'aurez compris donc, grosse déception ; ce film encensé avec un nombre de critiques est un vrai nanar ! Mais bien monté donc :þ et avec une bande-son un peu particulière mais sympa ! (au moins, le film a ça pour lui ;-)


Eeetttt...

ce sera tout pour cette fois-ci !
Ce week-end, peut-être pas de film en vue mais, peut-être, mon avis sur le dernier album de sukekiyo, VITIUM, et un petit retour sur l'exposition Ghibli, que je vais voir dimanche (oui \o/).

dimanche 8 février 2015

Critique cinéma : Foxcatcher

La semaine dernière, je suis allée voir Foxcatcher.
En découvrant toute la chose je dois dire, car j'ignorais avant d'aller voir le voir qu'il s'agissait d'une histoire inspirée de faits réels.



1988. Mark Schultz, champion de lutte s'entraînant en vue des jeux olympiques de Séoul, est approché par le milliardaire John E. du Pont afin de rejoindre son équipe, Foxcatcher.
Du Pont, personnage bien particulier prendra sous son aile, Mark, qui souffre d'un "petit" complexe d'infériorité face à son frère Dave -lui aussi champion de lutte de renom mais également un excellent pédagogue-. Le jeune sportif entrevoit en Du Pont une figure paternel, mais sera rapidement déçu en le voyant s'intéresser de plus en plus à Dave.

Plus qu'une histoire de coaching et de lutte, Foxcatcher relate avant tout des relations ambiguës qu'entretiennent les trois personnages principaux ; relations qui les mèneront chacun, d'une façon ou une autre, à de grandes souffrances.
Mark Ruffalo et surtout Steve Carell sont méconnaissables et saisissants dans leurs rôles respectifs. Ils se sont complètement appropriés leurs personnages. Steve Carell est particulièrement bluffant, interprétant un John E. Du Pont perturbé et perturbant, et dont le caractère incertain trouble au plus haut point. Un contre-emploi totalement réussi pour l'acteur !
Channing Tatum n'est pas en reste dans le rôle de Mark Schultz, qui a dû lui demander une certaine préparation physique et psychologique pour se mettre dans la peau de ce jeune homme en quête perpétuel de reconnaissance, déchiré à la fois par le comportement changeant de son mentor et par l'amour teintée de jalousie qu'il voue à son frère aîné (le tout à sa propre manière, car le bougre a une fâcheuse tendance à se replier sur lui-même).

Foxcatcher reflète certainement les aspects les plus sombres de ces relations, et interroge fortement sur le milieu du coaching (de la lutte et du sport en général). 
Il donne aussi envie d'en savoir plus que l'histoire des frères Schultz, de Du Pont, et de Foxcatcher.
Pari réussi pour ce très bon film, qui mérite bien la palme de la mise en scène reçue au dernier festival de Cannes.