samedi 21 mars 2015

Cinéma : SELMA et BIG EYES

Hm, le hiatus aura été de courte durée ! 
Mais je me dis qu'après tout, si j'ai un gros ras le bol d'un certain réseau social, un blog ne ressort pas du même statut ; et puis ce serait dommage d'arrêter de poster mes avis sur les sorties cinématographiques, ne serait-ce qu'à titre personnel (bien que l'intérêt d'une carte d'abonnement est qu'on puisse voir beaucoup de films, quelque fois on oublie ce qu'on a vu... :þ).

Bref... !

pour rattraper mon retard, je vous livre mes avis sur 2 films, 2 biopics (décidément, je ne regarde que ça en ce moment... ! Mais en même temps, ça montre la grosse tendance des studios à ne pas trop se mouiller... entre biopics et adaptations de romans, bonjour l'originalité ;-) )


1er biopic, et pas n'importe lequel : SELMA !




Le film relate des événements qui se sont produit dans la ville de Selma, Alabama, entre décembre 1964 et mars 1965, et qui ont contribué à la signature du Voting Rights Acts. Je ne reviendrai pas sur les dits événements à proprement parlé, qui sont bien connus (mais pour ceux qui souhaiteraient en savoir plus ou se rafraîchir la mémoire, wikipédia est votre ami ;-) ), mais plutôt de leur traitement.
Tout d'abord, Martin Luther King. Il faut dire une chose : David Oleyolo est totalement bluffant ; on sent qu'il préparait ce rôle depuis 7 ans tant il est habité. Diction, posture, physique... il incarne parfaitement le grand homme qu'était King, le montrant à la fois dans sa force d'orateur et de leader pacifiste d'actes de désobéissance civile, mais aussi dans ses faiblesses et ses doutes. A travers son portrait est également brossé celui de l'État américain, de par les relations de King avec le président Johnson, mais aussi à travers le spectre des surveillances (et les tentatives de discréditation) effectuées par la CIA de J. Edgar Hoover apparaissant par divers moyens tout au long du film dont un, très visuel, consistant à rapporter la consignation de faits directement à l'écran.
Le rendu des scènes de violences perpétrées sur les afro-américains est également très réaliste et, si l'on connaît par l'Histoire ces événements, les voir retranscrits à l'écran renforce l'horreur qui découle de ces actes. Et dire que tout cela s'est produit il y a 50 ans seulement... et surtout qu'aujourd'hui, malgré ces avancées, le racisme sous toute ses formes est toujours très présent, on ressort à la fois bouleversé par cette adaptation, mais aussi quelque peu révolté.
Pour conclure, je pense que SELMA est un biopic qui se veut fidèle aux faits et à la personnalité de Martin Luther King et à ce qu'il a su inspirer. C'est un pari réussi pour ce film qui est aussi le premier long-métrage réalisé sur la vie du pasteur et qui, à n'en point douter, rejoindra ma vidéothèque lorsqu'il sortira en bluray/DVD. D'ailleurs, en écrivant ces lignes, je ne peux m'empêcher de penser à mon amie Mucha qui est très touchée par le sujet pour l'avoir beaucoup étudié. Eh bien, je te conseille de voir SELMA dès que tu en auras l'occasion !! ;-)


Le second biopic que j'ai vu, pas plus tard qu'aujourd'hui d'ailleurs, est un tantinet plus léger. Tiré de la vie de couple de Walter et Margaret Keane, il s'agit bien sûr de BIG EYES, réalisé par Tim Burton.

 
Rien de surprenant à voir Burton réaliser ce biopic, lorsqu'on voit les œuvres de Margaret Keane. Il faut savoir par ailleurs que le réalisateur collectionne ses toiles, au style bien particulier.
Si elle est aujourd'hui une artiste reconnue, c'est sous le nom de son mari, Walter, que ses toiles connaîtront tout d'abord le succès dans les années 60. BIG EYES relate de cette époque. (et comme pour SELMA, si vous souhaitez en savoir plus, libre à vous de vous rendre sur wiki =D ).
Sans en dire plus pour ne pas gâcher le plaisir du film, BIG EYES est loin des dernières productions (décevantes) de Burton (brrr, Alice et Dark Shadows, à oublier :-/ ). Ici, place au réalisme en priorité (biopic oblige, et heureusement), avec des acteurs chacun très convaincant dans leur rôle respectif. Il faut dire que Christoph Waltz est toujours parfait :þ (ahah, j'exagère à peine), on sent qu'il prend plaisir à incarner Walter, un homme qui ne vit que d'arnaques et de mensonges. Amy Adams est également parfaite dans le rôle de Margaret Keane, qui se fait littéralement exploitée par son mari.
Le film, même s'il se concentre sur la relation du couple, dénonce également quelque peu le côté très fermé du monde de l'art avec quelques pointes d'ironie (je pense notamment au galeriste), ajoutant une micro pointe d'humour noir qui n'est pas sans déplaire.
En bref, vous l'aurez compris, BIG EYES est un bon cru burtonien ! On n'y croyait plus, mais finalement il l'a fait :þ Même s'il n'atteint pas le niveau de ses chefs d’œuvre, ça reste quand même rassurant :þ (bon je suis un peu méchante, j'avais beaucoup aimé Frankenweenie. Disons que je n'évoque que les films live...).

Sur ce, je m'arrête pour aujourd'hui !
Je pense que d'autres critiques ciné devraient suivre prochainement. Je voulais aller voir The Voices demain, mais après réflexion, ce sera le Printemps du Cinéma, ce qui veut dire du monde, beaucoup de monde (le genre de chose que je préfère éviter, ah !). Du coup, à reporter si possible.
Par contre, une chose est sûre, c'est que je compte livrer une petite critique qui sera, espérons-le, plus légère, avec Diversion (histoire de rigoler un peu, et parce que bon... Will Smith ne fait pas mal aux yeux, huhuhu XD).

En attendant, si vous allez au cinéma ces 3 prochains jours (pas comme moi donc), je vous conseille donc SELMA et Big Eyes :-D

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